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Emballage de tablette de chocolat : contraintes et mentions légales

 Packaging & étiquette alimentaire   Marketing culinaire 

 

Les Français adorent le chocolat ! Nous nous classons 10e au niveau mondial pour notre consommation moyenne de chocolat, par an et par personne. Et, avec 38 % des parts de ventes, la tablette de chocolat est la manière de consommer qui a le plus de succès, même si deux temps forts, Noël et Pâques, mettent à l’honneur les chocolats fantaisies.

En tant que chocolatier, il est donc indispensable de réaliser ses propres tablettes de chocolat, et donc ses propres emballages de tablette de chocolat ! Mais derrière ce packaging culinaire, en apparence simple, se cachent de nombreux enjeux : quelle matière choisir ? Comment nommer son produit ? Quelles sont les mentions légales à respecter ? Comment réussir le design de son emballage ? On fait le point sur toutes ces questions !

 

Les bases avant de faire votre emballage de tablette de chocolat

Avant de partir bille en tête pour penser à votre design d’emballage, il convient de poser les bases pour la création même de vos tablettes de chocolat. Pour être artisan chocolatier (et donc faire et vendre des tablettes de chocolat), il est nécessaire de s’inscrire au Répertoire des Métiers et de respecter les réglementations qui y sont liées. Cela implique d’avoir un CAP, un BEP, un autre titre homologué ou une expérience professionnelle d’au moins trois ans dans le métier.

Comme tout travail dans l’alimentaire, le chocolat impose des normes d’hygiène – plus précisément, le Règlement européen 178/2002, texte clé du Paquet Hygiène. Cela implique notamment des normes concernant la traçabilité des aliments. En tant qu’artisan chocolatier, il vous faut également mettre en place un PMS, Plan de Maîtrise Sanitaire, pour votre laboratoire de chocolaterie. Pour créer ce dernier, vous pouvez vous reporter au GBPH (guide de bonnes pratiques d’hygiène) spécifique au secteur de la chocolaterie.

 

Emballage de tablette de chocolat : un point sur les appellations

Vous produisez des tablettes de chocolat, mais êtes-vous certain que vous pouvez appeler ça “chocolat” ? Les appellations en chocolaterie suivent des règles précises, selon les aliments et les dosages que vous utilisez. Il est primordial d’être bien renseigné pour utiliser le bon nom sur l’emballage de vos tablettes de chocolat.

À noter : si vous vendez en vrac ou au poids dans votre chocolaterie, il est obligatoire de faire apparaître en boutique clairement ces appellations, en les respectant scrupuleusement, pour la bonne information de vos consommateurs.

 

C’est quoi le chocolat ?

On pourrait penser que la réponse est évidente, mais il faut en réalité se fier à la législation, pour avoir le droit d’utiliser ce terme. En France, c’est le décret du 13 juillet 1976 auquel il faut se référer et qui se base, notamment, sur la teneur minimale en cacao pour définir les différents types de chocolat.

La définition du chocolat noir

Pour qu’un chocolat ait la mention “noir”, la teneur en cacao doit être élevée : au moins 43 % de matière sèche, dont 26 % au moins de beurre de cacao.

La définition du chocolat au lait

Il s’agit d’un mélange de cacao, de sucre(s) et de lait. Il doit contenir au minimum 25 % de matière sèche de cacao supérieur, et au moins 14 % de produits laitiers, comme des produits lactiques, du lait déshydraté ou de la crème.

La définition du chocolat blanc

C’est un mélange de beurre de cacao, de lait et de sucre(s). La teneur en beurre de cacao doit être de 20 % minimum et celle en produits laitiers de 14 % minimum.

La définition d’un chocolat “extra”

La dénomination d’un chocolat dit “extra” ne peut être utilisée que si la teneur en cacao est plus élevée que les compositions en vigueur. Par exemple, pour qu’un chocolat au lait ait la mention “extra”, il doit contenir au minimum 30 % de matière sèche de cacao et au moins 18 % de lait.

La définition du chocolat pur beurre de cacao

Selon l’[article R412-48 du Code de la consommation](https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000032807980#:~:text=Les dénominations  » chocolat pur beurre,adjonction de matière grasse végétale.), un chocolat pur beurre de cacao n’utilise qu’une seule matière grasse possible dans ses ingrédients : le beurre de cacao ! On peut aussi utiliser la dénomination “chocolat traditionnel” sur l’emballage des tablettes de chocolat qui n’utilisent pas d’autres graisses et huiles.

La définition du chocolat gianduja

Très apprécié des gourmets, ce chocolat est obtenu à partir d’un mélange de chocolat, de noisettes finement broyées et, parfois, de lait. Il doit contenir au moins 32 % de matière sèche de cacao supérieur et entre 20 % et 40 % de noisette. Si c’est un gianduja au lait, les proportions minimales sont alors de 10 % de lait et entre 15 et 40 % de noisette.

 

Autres gourmandises au chocolat

Profitons-en pour faire le point sur les autres gourmandises sucrées au chocolat, d’autant plus que certaines, comme le chocolat fourré, peuvent tout à fait se présenter sous forme de tablettes de chocolat.

La définition de la truffe au chocolat

C’est un vrai bonbon au chocolat – j’en ai déjà l’eau à la bouche ! – sous la forme d’une bouchée. Le chocolat doit représenter au minimum 25 % du poids total du produit. Les matières grasses de la truffe viennent uniquement du beurre de cacao ou des produits laitiers utilisés dans sa conception. Si on ajoute d’autres matières grasses végétales, le produit se nomme alors “truffe fantaisie”, et il est obligatoire de bien faire apparaître les deux mots de cette appellation, avec des caractères identiques.

La définition du “chocolat fourré”

L’emballage du chocolat fourré, comme les papillotes, doit mentionner explicitement cette appellation suivie de la nature du fourrage, ainsi que la proportion minimum de cacao, le poids net total (sauf s’il est inférieur à 50 grammes). La partie extérieure composée de chocolat doit représenter au moins 25 % du poids total du produit.

La définition du chocolat à croquer

Il s’agit d’une classe un peu fourre-tout regroupant les produits obtenus par un mélange de sucre (57 % minimum), de pâte de cacao et de beurre de cacao réunis (43 % minimum, dont 26 % minimum pour le beurre de cacao) .

La définition du chocolat fondant

Pour utiliser cette appellation, le produit doit contenir 52 % maximum de sucre, 48 % de pâte de cacao et de beurre de cacao réunis, dont au moins 32 % de beurre de cacao.

 

Graisses végétales et autres produits dans vos tablettes de chocolat

Il est possible d’utiliser d’autres matières grasses végétales que le beurre de cacao pour réaliser vos tablettes de chocolat. Mais dans ce cas, il vous sera interdit d’utiliser l’appellation “chocolat pur beurre de cacao” sur vos emballages.

Les autres matières grasses végétales autorisées ne peuvent pas représenter plus de 5 % du poids total de votre tablette de chocolat. Seules certaines sont autorisées, et notamment : illipé, huile de palme, sal, karité, kogum gurgi et noyaux de mangue.

Il faut alors indiquer, dans le même champ visuel que les autres ingrédients, au moins aussi grand et en caractères gras la mention : “contient des matières grasses végétales en plus du beurre de cacao”.

On peut ajouter plein de choses à ses tablettes de chocolat ! Du miel, des fruits secs, des céréales, etc. Mais cela est autorisé seulement si ces ingrédients ne dépassent pas 40 % du poids du produit fini.

 

Interdictions et respect de la réglementation

On ne peut pas ajouter des graisses animales ou des arômes imitant la saveur du chocolat ou du lait dans ses tablettes de chocolat. Cela tromperait le consommateur. L’addition de farine ou d’amidon est également interdite. Seule la lécithine de soja est autorisée en tant qu’émulsifiant.

Et la DGCCRF veille au respect de ces réglementations, que ce soit au niveau de la composition des produits ou de leurs appellations. Et gare aux contrevenants qui se verraient écopés d’amendes !

 

Les mentions légales nécessaires sur l’emballage de tablettes de chocolat

L’emballage d’une tablette de chocolat, comme tout produit alimentaire, doit présenter un certain nombre de mentions légales sur son packaging :

  • appellation exacte et dénomination du produit ;
  • liste des ingrédients et des allergènes ;
  • date de durabilité minimale “À consommer de préférence avant” ;
  • si besoin, conditions de conservation particulières ;
  • quantité nette du produit ;
  • pourcentage minimum de cacao ;
  • valeurs nutritionnelles ;
  • nom et adresse de l’entreprise.
  • la consigne de tri (Obligatoire depuis Mars 2023)

Le choix de l’emballage des tablettes de chocolat

Du papier d’alu comme la marmotte ? Ou du papier kraft recyclé ? Pour faire votre choix d’emballage, vous devez avant tout comprendre l’utilité pratique de ce packaging. D’autant plus que, pour la petite info, la nocivité de l’aluminium dans l’alimentaire est aujourd’hui reconnue.

En tant que graphiste culinaire, je prône l’éco-design dans l’emballage des produits culinaires : choisir un packaging qui demande peu de ressources, qui suit le cycle de vie du produit, tout en offrant une expérience agréable pour le consommateur.

Et en parlant de chocolat, le but de l’emballage de la tablette est bien de la protéger des éléments suivants :

  • l’humidité,
  • la lumière,
  • l’oxydation,
  • les gros écarts de température,
  • les insectes.

C’est notamment la première couche qui joue ce rôle, aidant ainsi à conserver le chocolat. Cette épaisseur en papier simple, souvent doublée, est en contact direct avec la tablette de chocolat et aide à préserver ses saveurs.

Par-dessus, une deuxième couche d’emballage de papier ou de carton recouvre la tablette, pour faciliter sa manipulation et lui apporter une protection supplémentaire. C’est notamment indispensable pour les tablettes dégustation très fines qui doivent être transportées (pour aller jusqu’à leurs points de vente par exemple). Cet emballage de la tablette en chocolat porte toutes les mentions et annonce fièrement les couleurs de la marque : c’est le packaging, votre moyen de communication.

 

Le design et le branding de l’emballage de tablette de chocolat

L’étiquetage du chocolat est un formidable terrain de créativité pour faire vivre votre charte graphique. Et la tablette de chocolat, parmi tous les produits culinaires, permet de belles fantaisies !

Design sobre et chic, motifs ethniques, couleurs vives… Le choix est vaste, mais je vous invite à rester cohérent avec votre identité visuelle. Le design présent sur l’emballage de votre tablette de chocolat doit à la fois attirer l’œil, permettre à votre consommateur de reconnaître votre marque et fournir toutes les informations nécessaires.

La concurrence est rude dans ce secteur et, dans les rayons d’un magasin ou d’une épicerie fine, il faudra vous démarquer par votre emballage. Mais retenez également que ce packaging fait partie de l’expérience que vous allez faire vivre à votre client. Saviez-vous par exemple que la couleur d’un récipient agit sur l’impression de sucrosité qu’on ressent en mangeant l’aliment qu’il contient ? Ou encore que la texture d’un emballage influence notre ressenti du “croquant” de l’aliment ? Sans compter sur la perception du client vis-à-vis de votre chocolat qui dépend en grande partie de votre emballage : naturel, haut de gamme, saveurs exotiques ou pimentées, pour enfant, etc.

 

L’emballage de tablette de chocolat doit à la fois répondre à des exigences de conservation et d’information (notamment des mentions légales), tout en arrivant à faire remarquer votre produit. Un grand défi à relever ! Pour le relever, ne prenez aucun risque en profitant de l’expertise d’une graphiste culinaire pour la réalisation de votre packaging.