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5 ans d'entrepreneuriat : de graphiste à designer d'univers de marque chocolat

 

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Mon atelier célèbre aujourd’hui ses 5 ans d’existence. Cinq années qui m’ont transformée d’une graphiste généraliste en designer d’univers de marque culinaire, spécialisée en chocolaterie et gastronomie sucrée. Retour sur mon parcours entrepreneurial fait de doutes, de pivots stratégiques et de réussites.

 

2019-2020 : Mes débuts hésitants

Tout commence par ma démission. Refus de rupture conventionnelle oblige, la solution temporaire passe par un job alimentaire : vendre des petits pois surgelés, des vaccins contre la grippe au téléphone pendant 6 mois, puis quelques autres jobs alimentaires. Une expérience loin d’être mémorable, mais qui me permet de préparer le terrain.

En parallèle, je crée mon entreprise. Nom, identité visuelle, site web : tous les éléments sont en place pour proposer mes services de communication à toutes les entreprises. Les premiers mois sont difficiles, marqués par mon attente anxieuse d’un premier client.

Trois mois plus tard, toujours rien. Puis enfin, un kinésithérapeute en phase de création cherche un logo, une identité visuelle et un site internet. Mon premier projet se concrétise, marquant le début d’une collaboration qui perdure encore aujourd’hui.

D’autres clients suivent, tous géniaux humainement. Pourtant, un sentiment de décalage persiste : mon véritable rêve, c’est de travailler pour des restaurants, des produits culinaires, du chocolat.

 

2021 : Mon tournant décisif

Mes recherches « comment trouver des clients quand on est graphiste » me mènent à la découverte de la stratégie de niche. Cette révélation change tout. L’idée est simple mais puissante : affirmer clairement avec qui je veux travailler.

S’ensuit une phase de formation intensive : législation alimentaire, ingénierie du menu, marketing culinaire. Mon positionnement évolue officiellement vers « Graphiste culinaire ».

Les résultats ne se font pas attendre. Les projets dont je rêve arrivent : packagings pour l’épicerie fine, identités visuelles pour restaurants, cartes et menus pour artisans. La cerise sur le gâteau : mon activité devient rentable avec 38 000 € de chiffre d’affaires. Le seuil de viabilité que je m’étais fixé à 20 000 € est largement dépassé.

 

2022 : Investir pour grandir

Mon année est marquée par deux investissements stratégiques. D’abord, un vrai site avec une stratégie SEO et la publication mensuelle d’articles de blog (qui compte désormais 60 articles).

Ensuite, un accompagnement pour apprendre à vendre. Car être graphiste ne signifie pas savoir vendre. Ce coaching me permet d’affiner mon positionnement, ma stratégie et d’augmenter mes prix, malgré mes peurs légitimes du manque de clients.

Ma présence sur Instagram s’intensifie, mon référencement Google s’améliore. Les clients viennent naturellement, attirés par mon expertise dans l’univers de l’épicerie fine.

 

2023 : Affiner ma spécialisation

Une année très chargée, parfois trop, avec une rentabilité qui laisse à désirer sur certains projets. Mais c’est aussi l’année où une certitude émerge : les pâtissiers, chocolatiers et marques sucrées représentent ma cible idéale. Le chocolat, mon péché mignon de toujours, devient le cœur de ma spécialisation.

La maternité vient chambouler mes priorités. Il me faut trouver l’équilibre entre présence pour ma fille et passion du métier. Un nouvel accompagnement me permet de revoir mon positionnement et mes offres pour mener des projets plus importants sans travailler davantage : moins mais beaucoup mieux.

Cette année voit aussi la naissance d’un collectif avec cinq amies entrepreneures, et pour objectif de proposer la force d’une équipe tout en conservant l’accessibilité d’un prestataire indépendant. Hello Collectif Gratinées !

 

2024 : Concilier maternité et entrepreneuriat

Ma reprise d’activité post-maternité n’est pas simple. Heureusement, des clients bienveillants ont su m’attendre et comprendre mes contraintes nouvelles.

Une anecdote marquante : animer un atelier stratégique avec bébé au sein suite à un imprévu de dernière minute. Une situation inconfortable mais révélatrice : les clients viennent chercher le résultat, pas mon rythme de travail.

Il me faut une année complète pour trouver l’équilibre, mettre en place les processus me permettant de gérer les imprévus quotidiens tout en assurant mon rôle de cheffe d’entreprise.

Mon positionnement évolue officiellement : de graphiste culinaire à designer d’univers de marque spécialisée en chocolaterie et gastronomie sucrée.

 

2025 : Consolider mon expertise de designer

Je commence l’année par deux investissements majeurs : la mise à jour de mon site et une formation en chocologie. Je mets en place des masterclass gratuites bimensuelles pour faire connaître mon métier encore méconnu des chocolatiers.

Mon collectif organise un sommet de la communication culinaire, une réussite tant par le défi organisationnel que par la qualité des échanges générés.

Ma stratégie porte ses fruits : de beaux projets gourmands, une conférence au sommet Women of Cacao, et l’obtention de ma certification en chocologie.

 

Les leçons de mes 5 ans d’entrepreneuriat

Cinq ans, ce sont des hauts et des bas, des remises en question infinies mais aussi des moments de confiance extraordinaires. Des déceptions parfois, mais aussi la joie puissante de décrocher un beau contrat.

Ces montagnes russes émotionnelles font partie du jeu, et c’est peut-être ce qui rend mon aventure si précieuse.

Mon parcours illustre une vérité simple : tout est possible quand on le veut vraiment. De la vente de petits pois surgelés à designer de marque épanouie, mon chemin est atypique mais cohérent.

 

Messages aux graphistes et aux chocolatiers

Aux graphistes qui se lancent : croyez en vous, cultivez votre différence et développez ce qui vous fait vibrer.

Aux chocolatiers : croyez en votre savoir-faire, en votre unicité. N’ayez pas peur d’être différents, d’oser, car c’est la clé de votre réussite sur un marché saturé et très concurrentiel.

 

2026 : Mon année de la confiance

L’avenir se dessine avec optimisme. Je sais que 2026 sera mon année de la maturité, celle où toute la valeur que je peux apporter aux artisans chocolatiers pourra pleinement s’exprimer.

Que mon aventure continue !